Jean Racine
lunes, 29 de febrero de 2016
domingo, 28 de febrero de 2016
Andromaque


est épris de sa captive. Mais Pyrrhus n’a pas compté avec la haine des Grecs contre la race d’Hector. Irrités d’apprendre que le roi d’Épire songe à épouser Andromaque, ils envoient Oreste auprès de lui pour le sommer de leur livrer le jeune Astyanax qu’Andromaque a dérobé à la mort en lui substituant un autre enfant. Oreste, qui aime Hermione malgré les dédains dont elle a payé son amour, a accepté cette mission dans l’espoir de vaincre sa résistance. Pyrrhus refuse d’accéder à la demande des Grecs mais, irrité du refus qu’Andromaque oppose à ses vœux pour rester fidèle au souvenir de son époux, il la menace de livrer Astyanax à ses mortels ennemis. C’est en vain que la veuve d’Hector le supplie en pleurant en faveur de son fils et lui reproche sa cruelle rigueur. Pyrrhus reste inflexible.

[Daniel Bonnefon. Les écrivains célèbres de la France, ou Histoire de la littérature française depuis l'origine de la langue jusqu'au XIXe siècle (7e éd.), 1895, Paris, Librairie Fischbacher.]
sábado, 27 de febrero de 2016
Athalie
Athalie
de Racine
Athalie est une tragédie en
cinq actes de Jean Racine. Elle a été créée en 1690, et présentée au roi en
février 1691. Après le succès d'Esther, donnée deux ans auparavant, Athalie est
une pièce dite « de collège », qui est commandée par le roi pour être jouée par
les jeunes pensionnaires de Saint-Cyr, l'institution dirigée par Madame de
Maintenon. Devant de hautes personnalités de la cour. Athalie veuve du roi de
Juda, gouverne le pays. Après avoir fait massacrer ses petits-enfants, elle
s'empare du trône et instaure le culte de Baal.
Œuvre de commande destinée
aux chastes pensionnaires de Saint-Cyr, Athalie (1690) marque la fin
de la carrière théâtrale de Racine. Inspirée des grands textes de l’Ancien
Testament, notamment le Livre des Rois, cette pièce puise également dans
un vaste ensemble de sources grecques dont Ion d’Euripide. Tragédie
du « schisme » (Roland Barthes), Athalie réforme dans le
sens de la foi un matériau antique disparate offert aux variations sur la mort,
le pouvoir, la filiation, l’origine obscure et l’élection. Plus précisément, la
tragédie fait grand usage du mysterium tremendum que suggère le Dieu
de l’Ancien Testament : « terreur », « horreur »,
« tremblement », mais aussi « ravissement » et
« éblouissement » sont autant de termes qui se rapportent à une
fascination pour ce que nous nommerions aujourd’hui le sacré. En peignant non
sans ambiguïtés la lutte qui oppose Dieu et les dieux, Athalie présente
un rapport différentiel avec le tragique.
Résumé : Athalie de
Jean Racine (1690)
Le grand
prêtre Joad a recueilli secrètement dans le temple de Jérusalem le seul des
enfants d’Achazia qui ait échappé au massacre dans lequel Athalie a enveloppé
toute sa famille. Le moment est venu de le faire monter sur le trône usurpé par
son aïeule. Joad a eu soin de s’assurer du concours d’Abner, guerrier resté
fidèle à la loi du Seigneur, mais qui se laisse effrayer par les menaces
qu’Athalie a proférées contre le temple. Une fois assuré de l’appui d’Abner qui
commande l’armée d’Athalie, Joad n’hésite plus à annoncer à son épouse Josabeth
sa résolution de couronner ce jour même le jeune roi dans
le temple et de le faire reconnaître par les lévites ; mais ce
n’est pas sans peine qu’il parvient à calmer les craintes que conçoit son
épouse pour la vie de Joas. En ce moment, Athalie, poussée par un esprit de
vertige, s’est introduite dans le lieu saint où elle aperçoit un
enfant qui la remplit de terreur car cet enfant est le même qui lui est apparu
dans un songe, armé contre elle d’un fer homicide. Elle veut le connaître, le
voir, l’interroger. Le grand prêtre y consent. La sublime simplicité des
réponses du jeune Joas confond et désarme les projets de vengeance d’Athalie
mais Mathan, prêtre apostat et son ministre, réveille ses terreurs. Elle
redemande l’enfant ainsi qu’un trésor qu’on tient caché dans le temple. Sur la
promesse qu’on lui livrera l’un et l’autre, la reine se retire. C’est alors que
Joad fait connaître pour la première fois à l’enfant royal le mystère de sa
naissance et qu’il le proclame, en présence des lévites, comme le légitime
successeur d’Achazia. Joas est couronné roi ; des armes sont distribuées
aux lévites, et lorsqu’Athalie arrive de nouveau, accompagnée de quelques
soldats, pour demander ce qu’on lui a promis, les portes se referment derrière
elle, un rideau s’ouvre et Joas apparaît couronné du diadème et assis sur un
trône entouré des lévites armés. Athalie se voit trahie ; on l’entraine
hors du temple pour la mettre à mort.
Cette tragédie est la plus
parfaite qui ait été écrite. Les caractères sont dessinés en quelques traits
frappants de ressemblance et de vérité. Abner est le type de ces hommes braves
qui, quoique dévoués à un principe, mettent leur épée au service du plus fort.
Joad est l’homme du courage et de la confiance. Athalie nous fait horreur après
nous avoir inspiré la pitié. Mathan est le portrait de l’ambitieux que la
faveur enivre. Les chœurs sont, comme dans Esther, conformes à la réalité.
Dans le théâtre ancien, le chœur représentait la foule moralisant sur les
événements. Ici, les jeunes Israélites qui le composent participent à
l’action. Elles souffrent, elles tremblent, elles espèrent, leurs chants
expriment la douleur et l’enthousiasme. Le style de cette tragédie est toujours
en harmonie avec la situation et le caractère des personnages. Il est
majestueux et souvent sublime dans le rôle de Joad. Il met dans ceux de Joas et
de Josabeth une naïveté inimitable. Plein de richesse et de variété, il s’élève
dans les chœurs à la poésie lyrique la plus ravissante.
Bibliographie :
[Daniel Bonnefon. Les écrivains
célèbres de la France, ou Histoire de la littérature française depuis l'origine
de la langue jusqu'au XIXe siècle (7e éd.), 1895, Paris, Librairie
Fischbacher.]
viernes, 26 de febrero de 2016
Bajazet (1672)
Bajazet (1672) de Racine
Bajazet,
tragédie en cinq actes et en vers de Jean Racine, a été créée à Paris, à
l'hôtel de Bourgogne en 1672 et publiée la même année.
Bajazet a la particularité
de s'inspirer d'événements récents qui se déroulèrent en Turquie et dont Racine
aurait eu connaissance par l'Ambassadeur de France à Constantinople.
La scène se passe à
Byzance, à la cour du sultan Amurat, frère de Bajazet. Amurat, parti faire le
siège de Babylone, menace de mort son frère parce qu'il le soupçonne d'être son
rival pour le trône. En son absence, son vizir Acomat, qui tente de s'emparer
du pouvoir, veut s'appuyer sur Bajazet pour servir ses desseins. Il fait naître
en Roxane, la favorite d'Amurat, un puissant amour pour Bajazet, afin qu'elle
lui offre le trône.
Résumé : Bajazet de
Jean Racine (1672)
En partant
de Byzance pour aller combattre les Persans, le sultan Amurat a remis tous ses
pouvoirs à sa favorite Roxane, en lui recommandant de surveiller Bajazet, son
frère, dont il suspecte les projets ambitieux. Du camp, il envoie à Roxane
l’ordre de le mettre à mort, au moment même où celle-ci, qui s’est éprise
d’amour pour Bajazet, a formé le projet de l’élever au trône, s’il consent à
l’épouser. Mais le cœur de Bajazet n’est pas libre : il aime Atalide,
sajeune parente élevée avec lui dans l’intérieur du harem, et sur laquelle
le grand vizir, l’ambitieux Acomat, a jeté les yeux comme sur l’instrument de
son élévation. Bajazet ne peut consentir aux projets de Roxane, et celle-ci le
menace de sa vengeance. Atalide s’oublie elle-même, et supplie Bajazet de
donner quelque espérance à sa rivale. Mais Roxane a surpris leur intelligence,
et c’est dans le sang de Bajazet qu’elle lavera sa honte. Elle ne doit
cependant pasjouir de sa vengeance : un messager d’Amurat arrive,
porteur d’un ordre de mort pour la sultane infidèle. Roxane tombe sous son
poignard. Acomat, qui a armé ses partisans pour soutenir Bajazet, arrive trop
tard pour le sauver et Atalide se tue de désespoir.
Racine avait lutté dans Bérénice contre
un sujet qu’on lui avait prescrit, et il était sorti triomphant de cette
épreuve si dangereuse pour le talent, qui veut toujours être libre dans sa
marche et se tracer à lui-même la route qu’il doit tenir. Bajazet fut
un ouvrage de son choix. Les mœurs, nouvelles pour nous, d’une nation avec qui
nous avions eu longtemps aussi peu de communication que si la nature l’eût
placée à l’extrémité du globe ; la politique sanglante du sérail, la
servile existence d’un peuple innombrable enfermé dans cette prison du
despotisme, les passions des sultans qui s’expliquent le poignard à la main, le
caractère et les intérêts des vizirs qui se hâtent d’être les instruments d’une
révolution, de peur d’en être
Les
victimes l’inconstance ordinaire des Orientaux, voilà le sujet absolument neuf
qui s’offrait au pinceau de Racine. Cette science des couleurs locales, le rôle
fortement passionné de Roxane, le grand caractère d’Acomat, une exposition
regardée par tous les connaisseurs comme le chef-d’œuvre du théâtre dans cette
partie, tels sont les principaux mérites qui se présentent dans l’analyse de la
tragédie de Bajazet.
Source :
[Daniel Bonnefon. Les
écrivains célèbres de la France, ou Histoire de la littérature française depuis
l'origine de la langue jusqu'au XIXe siècle (7e éd.), 1895, Paris,
Librairie Fischbacher.]
Si vous voulez télécharger l’œuvre
en PDF cliqué Bajazet Racine
jueves, 25 de febrero de 2016
Bérénice

Le grand défaut de Bérénice est plutôt dans le choix du sujet que dans la manière dont le poète l’a traité. Racine s’est efforcé de suppléer au manque d’action et l’on est étonné qu’il ait pu tirer cinq actes d’une situation si uniforme et si peu tragique ; il a créé le personnage d’Antiochus, mais on sent que ce personnage n’est qu’un remplissage. Le mérite de Bérénice est surtout dans le style qui est enchanteur.
Bibliograhie:
[Daniel Bonnefon. Les écrivains célèbres de la France, ou Histoire de la littérature française depuis l'origine de la langue jusqu'au XIXe siècle (7e éd.), 1895, Paris, Librairie Fischbacher.]
miércoles, 24 de febrero de 2016
Britannicus
Britannicus est la deuxième tragédie majeure écrite par Jean Racine. Dans cette pièce de théâtre focalisée sur l’histoire romaine, Racine met en exergue les thèmes de l’amour, la trahison, et les tiraillement de l’esprit humain entre le bien et le mal.
Britannicus fut représenté au théâtre pour la première fois en 1669, à l’hôtel de Bourgogne. L'épître dédicatoire est adressée au duc de Chevreuse. Britannicus est une tragédie en cinq actes et en vers (1 768 alexandrins) de Jean Racine.
Toute la tension dramatique de Britannicus nait de la rencontre entre trois conflits qui structurent la pièce et en s’additionnant, créent tout le tragique de la situation :
- Le premier, concerne l’histoire politique, l’avènement de Néron au sommet de Rome et sa transformation en progressive en tyran.
- Le second, c’est la nature des sentiments des personnages qui vont avoir un impact politique réel: c’est en tombant amoureux de Junie qu’il va faire le premier pas vers la tyrannie,
- Le troisième, celui qui nous est donné à entendre dès le début de la pièce à savoir les relations entre Agripine et Néron.
Pour la première fois, l’auteur prend son sujet dans l’histoire romaine.
L’empereur Claude a eu un fils, Britannicus, avant d’épouser Agrippine et d’adopter Néron, fils qu’Agrippine a eu d’un précédent mariage. Néron a succédé à Claude.
Il gouverne l’Empire avec sagesse au moment où débute la tragédie.
Racine raconte l’instant précis où la vraie nature de Néron se révèle : sa passion subite pour Junie, fiancée de Britannicus, le pousse à se libérer de la domination d’Agrippine et à assassiner son frère adoptif.
Racine : résumé de Britannicus (1669)
Agrippine, mère de Néron, s’aperçoit que ce prince qu’elle n’avait élevé au trône que pour régner sous son nom, est décidé à secouer le jouget à gouverner par lui-même. Cette mère ambitieuse et affamée de pouvoir a résolu de marier Junie à Britannicus, fils de l’empereur Claude, son premier mari, et frère adoptif de Néron, dans le but de se concilier l’affection de ce jeune prince et de s’en servir au besoin contre Néron. Narcisse, gouverneur de Britannicus et en même temps confident et favori de Néron, précipite son jeune élève à sa porte; tandis qu’il l’engage, d’une part, à unir ses intérêts à ceux d’Agrippine, il le trahit, d’une autre, en dénonçant à Néron les projets ambitieux de la reine-mère.
L’empereur déjoue ces projets en faisant enlever violemment Junie. Mais à peine l’a-t-il aperçue à la clarté des flambeaux qu’il en devient épris à son tour; il mande Britannicus dans son palais et lui ordonne de renoncer à son amour.
Sur le refus du jeune prince, il le fait arrêter et dès ce moment projette sa mort. Agrippine elle-même est retenue captive dans la palais ; cependant elle parvient à obtenir une entrevue avec son fils. Dans un entretien remarquable, elle lui rappelle tous les bienfaits qu’elle lui prodigués et l’accuse d’ingratitude. Néron cherche à se justifier en reprochant à sa mère le complot qu’elle trame avec Britannicus. Agrippine parvient néanmoins à désarmer la colère de l’empereur et lui fait même promettre de se réconcilier avec son frère; mais à peine a-t-elle disparu que Néron, donnant un libre cours a ses ressentiments, déclare à Burrhus, son gouverneur, qu’il est résolu, sous l’apparence de la réconciliation, à assassiner Britannicus.
Cette pièce, une de celles que Racine a le plus travaillées, faillit néanmoins ne pas réussir au théâtre ; mais le public ne tarda pas à revenir de son erreur. Tous les caractères y sont tracés avec une étonnante perfection. Agrippine est fière, ambitieuse, avide de pouvoir, sacrifiant sa vie, celle de son fils, la vertu, tout enfin, au désir de régner. Si elle parait s’intéresser à l’amour de Britannicus et de Junie, c’est pour se ménager un appui dans la disgrâce dont elle est menacée. Le caractère de Néron est tracé de main de maître. C’est Néron à son début dans le crime, encore hésitant entre le bien et le mal, entre Burrhus et Narcisse.
Narcisse est le digne confident d’un tel monstre. C’est le portrait fidèle d’un
courtisan perfide et habile, qui flatte les passions de son maître pour mieux s’emparer de lui et le gouverner. Burrhus n’est pas tracé avec moins de vigueur. Ministre d’une vertu austère, il résiste aux vues ambitieuses d’Agrippine comme aux vices de son maître ; mais lorsqu’il connait les horribles desseins de son élève, il se laisse emporter à tout le feu de l’indignation et son éloquence semble un moment triompher de ce monstre. Britannicus a une figure franche et généreuse. La candeur, l’ingénuité, l’amour timide et modeste de Junie viennent jeter sur ce tableau une teinte douce d’intérêt et de sensibilité qui charment. Mais le vice ne triomphe pas tout à fait et le poète a soin de nous faire voir dans l’avenir les remords, les tourments s’attachant à Néron et lui faisant expier son crime.
Bibliographie:
http://salon-litteraire.com/fr/jean-racine/content/1830887-britannicus-de-racine-resume
http://philo-francais.e-monsite.com/pages/francais/1-std2a/cours/poesie-1/lectures-analytiques-poesie/j-racine-britannicus.html
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