lunes, 29 de febrero de 2016
domingo, 28 de febrero de 2016
Andromaque
Cette tragédie est le plus touchant modèle de tendresse maternelle et de piété conjugale. Son succès rappela celui du Cid par l’exagération des éloges comme par la violence des critiques; c’est de toutes les tragédies de Racine celle qui produit le plus d’effet au théâtre par l’énergie et la vérité des passions et une continuelle alternative de crainte et d’espérance, de terreur et de pitié. Le caractère élevé, calme d’Andromaque forme un heureux contraste avec les passions violentes dont elle est entourée.Le rôle de Pyrrhus fut vivement attaqué à cause de ses emportements.
Après la prise de Troie, Andromaque, veuve d’Hector, et son fils Astyanax sont échus en partage à Pyrrhus, roi d’Épire. Celui-ci, déjà fiancé avec Hermione, fille de Ménélas, diffère de jour en jour son mariage parce qu’il
est épris de sa captive. Mais Pyrrhus n’a pas compté avec la haine des Grecs contre la race d’Hector. Irrités d’apprendre que le roi d’Épire songe à épouser Andromaque, ils envoient Oreste auprès de lui pour le sommer de leur livrer le jeune Astyanax qu’Andromaque a dérobé à la mort en lui substituant un autre enfant. Oreste, qui aime Hermione malgré les dédains dont elle a payé son amour, a accepté cette mission dans l’espoir de vaincre sa résistance. Pyrrhus refuse d’accéder à la demande des Grecs mais, irrité du refus qu’Andromaque oppose à ses vœux pour rester fidèle au souvenir de son époux, il la menace de livrer Astyanax à ses mortels ennemis. C’est en vain que la veuve d’Hector le supplie en pleurant en faveur de son fils et lui reproche sa cruelle rigueur. Pyrrhus reste inflexible.
Andromaque se dévouera donc, mais pour rester fidèle à la mémoire d’Hector, elle est décidée à mourir après la cérémonie nuptiale. À la nouvelle du mariage de Pyrrhus avec sa captive, la fureur d’Hermione ne connait plus de bornes. Elle ordonne à Oreste d’immoler Pyrrhus devant l’autel et lui promet de l’épouser à ce prix. Oreste y consent et assassine Pyrrhus ; mais à peine Hermione a-t-elle appris la consommation du crime, qu’épouvantée, elle repousse le meurtrier avec horreur, l’accable de malédictions et court se tuer sur le cadavre de celui qu’elle aimait. Oreste éperdu, se sent en proie à son tour à toutes les furies vengeresses.
[Daniel Bonnefon. Les écrivains célèbres de la France, ou Histoire de la littérature française depuis l'origine de la langue jusqu'au XIXe siècle (7e éd.), 1895, Paris, Librairie Fischbacher.]
sábado, 27 de febrero de 2016
Athalie
Athalie
de Racine
Athalie est une tragédie en
cinq actes de Jean Racine. Elle a été créée en 1690, et présentée au roi en
février 1691. Après le succès d'Esther, donnée deux ans auparavant, Athalie est
une pièce dite « de collège », qui est commandée par le roi pour être jouée par
les jeunes pensionnaires de Saint-Cyr, l'institution dirigée par Madame de
Maintenon. Devant de hautes personnalités de la cour. Athalie veuve du roi de
Juda, gouverne le pays. Après avoir fait massacrer ses petits-enfants, elle
s'empare du trône et instaure le culte de Baal.
Œuvre de commande destinée
aux chastes pensionnaires de Saint-Cyr, Athalie (1690) marque la fin
de la carrière théâtrale de Racine. Inspirée des grands textes de l’Ancien
Testament, notamment le Livre des Rois, cette pièce puise également dans
un vaste ensemble de sources grecques dont Ion d’Euripide. Tragédie
du « schisme » (Roland Barthes), Athalie réforme dans le
sens de la foi un matériau antique disparate offert aux variations sur la mort,
le pouvoir, la filiation, l’origine obscure et l’élection. Plus précisément, la
tragédie fait grand usage du mysterium tremendum que suggère le Dieu
de l’Ancien Testament : « terreur », « horreur »,
« tremblement », mais aussi « ravissement » et
« éblouissement » sont autant de termes qui se rapportent à une
fascination pour ce que nous nommerions aujourd’hui le sacré. En peignant non
sans ambiguïtés la lutte qui oppose Dieu et les dieux, Athalie présente
un rapport différentiel avec le tragique.
Résumé : Athalie de
Jean Racine (1690)
Le grand
prêtre Joad a recueilli secrètement dans le temple de Jérusalem le seul des
enfants d’Achazia qui ait échappé au massacre dans lequel Athalie a enveloppé
toute sa famille. Le moment est venu de le faire monter sur le trône usurpé par
son aïeule. Joad a eu soin de s’assurer du concours d’Abner, guerrier resté
fidèle à la loi du Seigneur, mais qui se laisse effrayer par les menaces
qu’Athalie a proférées contre le temple. Une fois assuré de l’appui d’Abner qui
commande l’armée d’Athalie, Joad n’hésite plus à annoncer à son épouse Josabeth
sa résolution de couronner ce jour même le jeune roi dans
le temple et de le faire reconnaître par les lévites ; mais ce
n’est pas sans peine qu’il parvient à calmer les craintes que conçoit son
épouse pour la vie de Joas. En ce moment, Athalie, poussée par un esprit de
vertige, s’est introduite dans le lieu saint où elle aperçoit un
enfant qui la remplit de terreur car cet enfant est le même qui lui est apparu
dans un songe, armé contre elle d’un fer homicide. Elle veut le connaître, le
voir, l’interroger. Le grand prêtre y consent. La sublime simplicité des
réponses du jeune Joas confond et désarme les projets de vengeance d’Athalie
mais Mathan, prêtre apostat et son ministre, réveille ses terreurs. Elle
redemande l’enfant ainsi qu’un trésor qu’on tient caché dans le temple. Sur la
promesse qu’on lui livrera l’un et l’autre, la reine se retire. C’est alors que
Joad fait connaître pour la première fois à l’enfant royal le mystère de sa
naissance et qu’il le proclame, en présence des lévites, comme le légitime
successeur d’Achazia. Joas est couronné roi ; des armes sont distribuées
aux lévites, et lorsqu’Athalie arrive de nouveau, accompagnée de quelques
soldats, pour demander ce qu’on lui a promis, les portes se referment derrière
elle, un rideau s’ouvre et Joas apparaît couronné du diadème et assis sur un
trône entouré des lévites armés. Athalie se voit trahie ; on l’entraine
hors du temple pour la mettre à mort.
Cette tragédie est la plus
parfaite qui ait été écrite. Les caractères sont dessinés en quelques traits
frappants de ressemblance et de vérité. Abner est le type de ces hommes braves
qui, quoique dévoués à un principe, mettent leur épée au service du plus fort.
Joad est l’homme du courage et de la confiance. Athalie nous fait horreur après
nous avoir inspiré la pitié. Mathan est le portrait de l’ambitieux que la
faveur enivre. Les chœurs sont, comme dans Esther, conformes à la réalité.
Dans le théâtre ancien, le chœur représentait la foule moralisant sur les
événements. Ici, les jeunes Israélites qui le composent participent à
l’action. Elles souffrent, elles tremblent, elles espèrent, leurs chants
expriment la douleur et l’enthousiasme. Le style de cette tragédie est toujours
en harmonie avec la situation et le caractère des personnages. Il est
majestueux et souvent sublime dans le rôle de Joad. Il met dans ceux de Joas et
de Josabeth une naïveté inimitable. Plein de richesse et de variété, il s’élève
dans les chœurs à la poésie lyrique la plus ravissante.
Bibliographie :
[Daniel Bonnefon. Les écrivains
célèbres de la France, ou Histoire de la littérature française depuis l'origine
de la langue jusqu'au XIXe siècle (7e éd.), 1895, Paris, Librairie
Fischbacher.]
viernes, 26 de febrero de 2016
Bajazet (1672)
Bajazet (1672) de Racine
Bajazet,
tragédie en cinq actes et en vers de Jean Racine, a été créée à Paris, à
l'hôtel de Bourgogne en 1672 et publiée la même année.
Bajazet a la particularité
de s'inspirer d'événements récents qui se déroulèrent en Turquie et dont Racine
aurait eu connaissance par l'Ambassadeur de France à Constantinople.
La scène se passe à
Byzance, à la cour du sultan Amurat, frère de Bajazet. Amurat, parti faire le
siège de Babylone, menace de mort son frère parce qu'il le soupçonne d'être son
rival pour le trône. En son absence, son vizir Acomat, qui tente de s'emparer
du pouvoir, veut s'appuyer sur Bajazet pour servir ses desseins. Il fait naître
en Roxane, la favorite d'Amurat, un puissant amour pour Bajazet, afin qu'elle
lui offre le trône.
Résumé : Bajazet de
Jean Racine (1672)
En partant
de Byzance pour aller combattre les Persans, le sultan Amurat a remis tous ses
pouvoirs à sa favorite Roxane, en lui recommandant de surveiller Bajazet, son
frère, dont il suspecte les projets ambitieux. Du camp, il envoie à Roxane
l’ordre de le mettre à mort, au moment même où celle-ci, qui s’est éprise
d’amour pour Bajazet, a formé le projet de l’élever au trône, s’il consent à
l’épouser. Mais le cœur de Bajazet n’est pas libre : il aime Atalide,
sajeune parente élevée avec lui dans l’intérieur du harem, et sur laquelle
le grand vizir, l’ambitieux Acomat, a jeté les yeux comme sur l’instrument de
son élévation. Bajazet ne peut consentir aux projets de Roxane, et celle-ci le
menace de sa vengeance. Atalide s’oublie elle-même, et supplie Bajazet de
donner quelque espérance à sa rivale. Mais Roxane a surpris leur intelligence,
et c’est dans le sang de Bajazet qu’elle lavera sa honte. Elle ne doit
cependant pasjouir de sa vengeance : un messager d’Amurat arrive,
porteur d’un ordre de mort pour la sultane infidèle. Roxane tombe sous son
poignard. Acomat, qui a armé ses partisans pour soutenir Bajazet, arrive trop
tard pour le sauver et Atalide se tue de désespoir.
Racine avait lutté dans Bérénice contre
un sujet qu’on lui avait prescrit, et il était sorti triomphant de cette
épreuve si dangereuse pour le talent, qui veut toujours être libre dans sa
marche et se tracer à lui-même la route qu’il doit tenir. Bajazet fut
un ouvrage de son choix. Les mœurs, nouvelles pour nous, d’une nation avec qui
nous avions eu longtemps aussi peu de communication que si la nature l’eût
placée à l’extrémité du globe ; la politique sanglante du sérail, la
servile existence d’un peuple innombrable enfermé dans cette prison du
despotisme, les passions des sultans qui s’expliquent le poignard à la main, le
caractère et les intérêts des vizirs qui se hâtent d’être les instruments d’une
révolution, de peur d’en être
Les
victimes l’inconstance ordinaire des Orientaux, voilà le sujet absolument neuf
qui s’offrait au pinceau de Racine. Cette science des couleurs locales, le rôle
fortement passionné de Roxane, le grand caractère d’Acomat, une exposition
regardée par tous les connaisseurs comme le chef-d’œuvre du théâtre dans cette
partie, tels sont les principaux mérites qui se présentent dans l’analyse de la
tragédie de Bajazet.
Source :
[Daniel Bonnefon. Les
écrivains célèbres de la France, ou Histoire de la littérature française depuis
l'origine de la langue jusqu'au XIXe siècle (7e éd.), 1895, Paris,
Librairie Fischbacher.]
Si vous voulez télécharger l’œuvre
en PDF cliqué Bajazet Racine
jueves, 25 de febrero de 2016
Bérénice
Bérénice, reine de Palestine, est secrètement recherchée en mariage par Antiochus, roi de Comagène, à l’époque où Titus vient mettre le siège devant Jérusalem. Celui-ci la voit, l’aime et, lorsqu’il est vainqueur, l’emmène avec lui à Rome dans le dessein de l’épouser. Antiochus suit la reine et continue à la voir sous le voile de l’amitié, espérant toujours que quelque obstacle imprévu viendra traverser les projets de mariage de son rival. Son espoir n’est pas trompé. Le sénat vient faire connaître à l’empereur que les Romains se refusent à accepter une étrangère pour impératrice. Titus se voit donc forcé, à songrand regret, de sacrifier son amour à son ambition; mais n’ayant pas la force d’annoncer lui-même cette résolution à Bérénice, il charge Antiochus de cette douloureuse mission. Bérénice, qui a de la peine à y croire, accourt, pour s’en assurer, dans l’appartement de l’empereur et y rencontre le Sénat qui vient féliciter Titus de la rupture de son mariage. Elle s’éloigne aussitôt, résolue à se donner la mort ; mais bientôt, assurée de l’amour de Titus et ne voulant pas compromettre son autorité, elle prend la généreuse résolution de quitter l’Italie avec Antiochus dont elle n’encourage pas néanmoins les espérances.
Le grand défaut de Bérénice est plutôt dans le choix du sujet que dans la manière dont le poète l’a traité. Racine s’est efforcé de suppléer au manque d’action et l’on est étonné qu’il ait pu tirer cinq actes d’une situation si uniforme et si peu tragique ; il a créé le personnage d’Antiochus, mais on sent que ce personnage n’est qu’un remplissage. Le mérite de Bérénice est surtout dans le style qui est enchanteur.
Bibliograhie:
[Daniel Bonnefon. Les écrivains célèbres de la France, ou Histoire de la littérature française depuis l'origine de la langue jusqu'au XIXe siècle (7e éd.), 1895, Paris, Librairie Fischbacher.]
miércoles, 24 de febrero de 2016
Britannicus
Britannicus est la deuxième tragédie majeure écrite par Jean Racine. Dans cette pièce de théâtre focalisée sur l’histoire romaine, Racine met en exergue les thèmes de l’amour, la trahison, et les tiraillement de l’esprit humain entre le bien et le mal.
Britannicus fut représenté au théâtre pour la première fois en 1669, à l’hôtel de Bourgogne. L'épître dédicatoire est adressée au duc de Chevreuse. Britannicus est une tragédie en cinq actes et en vers (1 768 alexandrins) de Jean Racine.
Toute la tension dramatique de Britannicus nait de la rencontre entre trois conflits qui structurent la pièce et en s’additionnant, créent tout le tragique de la situation :
- Le premier, concerne l’histoire politique, l’avènement de Néron au sommet de Rome et sa transformation en progressive en tyran.
- Le second, c’est la nature des sentiments des personnages qui vont avoir un impact politique réel: c’est en tombant amoureux de Junie qu’il va faire le premier pas vers la tyrannie,
- Le troisième, celui qui nous est donné à entendre dès le début de la pièce à savoir les relations entre Agripine et Néron.
Pour la première fois, l’auteur prend son sujet dans l’histoire romaine.
L’empereur Claude a eu un fils, Britannicus, avant d’épouser Agrippine et d’adopter Néron, fils qu’Agrippine a eu d’un précédent mariage. Néron a succédé à Claude.
Il gouverne l’Empire avec sagesse au moment où débute la tragédie.
Racine raconte l’instant précis où la vraie nature de Néron se révèle : sa passion subite pour Junie, fiancée de Britannicus, le pousse à se libérer de la domination d’Agrippine et à assassiner son frère adoptif.
Racine : résumé de Britannicus (1669)
Agrippine, mère de Néron, s’aperçoit que ce prince qu’elle n’avait élevé au trône que pour régner sous son nom, est décidé à secouer le jouget à gouverner par lui-même. Cette mère ambitieuse et affamée de pouvoir a résolu de marier Junie à Britannicus, fils de l’empereur Claude, son premier mari, et frère adoptif de Néron, dans le but de se concilier l’affection de ce jeune prince et de s’en servir au besoin contre Néron. Narcisse, gouverneur de Britannicus et en même temps confident et favori de Néron, précipite son jeune élève à sa porte; tandis qu’il l’engage, d’une part, à unir ses intérêts à ceux d’Agrippine, il le trahit, d’une autre, en dénonçant à Néron les projets ambitieux de la reine-mère.
L’empereur déjoue ces projets en faisant enlever violemment Junie. Mais à peine l’a-t-il aperçue à la clarté des flambeaux qu’il en devient épris à son tour; il mande Britannicus dans son palais et lui ordonne de renoncer à son amour.
Sur le refus du jeune prince, il le fait arrêter et dès ce moment projette sa mort. Agrippine elle-même est retenue captive dans la palais ; cependant elle parvient à obtenir une entrevue avec son fils. Dans un entretien remarquable, elle lui rappelle tous les bienfaits qu’elle lui prodigués et l’accuse d’ingratitude. Néron cherche à se justifier en reprochant à sa mère le complot qu’elle trame avec Britannicus. Agrippine parvient néanmoins à désarmer la colère de l’empereur et lui fait même promettre de se réconcilier avec son frère; mais à peine a-t-elle disparu que Néron, donnant un libre cours a ses ressentiments, déclare à Burrhus, son gouverneur, qu’il est résolu, sous l’apparence de la réconciliation, à assassiner Britannicus.
Cette pièce, une de celles que Racine a le plus travaillées, faillit néanmoins ne pas réussir au théâtre ; mais le public ne tarda pas à revenir de son erreur. Tous les caractères y sont tracés avec une étonnante perfection. Agrippine est fière, ambitieuse, avide de pouvoir, sacrifiant sa vie, celle de son fils, la vertu, tout enfin, au désir de régner. Si elle parait s’intéresser à l’amour de Britannicus et de Junie, c’est pour se ménager un appui dans la disgrâce dont elle est menacée. Le caractère de Néron est tracé de main de maître. C’est Néron à son début dans le crime, encore hésitant entre le bien et le mal, entre Burrhus et Narcisse.
Narcisse est le digne confident d’un tel monstre. C’est le portrait fidèle d’un
courtisan perfide et habile, qui flatte les passions de son maître pour mieux s’emparer de lui et le gouverner. Burrhus n’est pas tracé avec moins de vigueur. Ministre d’une vertu austère, il résiste aux vues ambitieuses d’Agrippine comme aux vices de son maître ; mais lorsqu’il connait les horribles desseins de son élève, il se laisse emporter à tout le feu de l’indignation et son éloquence semble un moment triompher de ce monstre. Britannicus a une figure franche et généreuse. La candeur, l’ingénuité, l’amour timide et modeste de Junie viennent jeter sur ce tableau une teinte douce d’intérêt et de sensibilité qui charment. Mais le vice ne triomphe pas tout à fait et le poète a soin de nous faire voir dans l’avenir les remords, les tourments s’attachant à Néron et lui faisant expier son crime.
Bibliographie:
http://salon-litteraire.com/fr/jean-racine/content/1830887-britannicus-de-racine-resume
http://philo-francais.e-monsite.com/pages/francais/1-std2a/cours/poesie-1/lectures-analytiques-poesie/j-racine-britannicus.html
martes, 23 de febrero de 2016
Esther
Le sujet d’Esther est la délivrance des juifs qui étaient restés à Babylone après la captivité. Aman, le ministre du roi Assuérus, a menacé de les détruire parce que l’un d’eux, Mardochée, a refusé d’inclinerson front devant lui. Punir ce misérable ne suffit pas à sa vengeance, il faut qu’elle s’étende sur toute son odieuse nation. Il obtient facilement du roi un édit qui voue à la mort les juifs dispersés dans tout l’empire. Mais Mardochée veille sur ses compatriotes. Esther, l’épouse d’Assuérus, est sa nièce ; c’est lui qui t’a élevée, c’est à elle qu’il s’adressera pour qu’elle obtienne du roi la grâce de sa nation.
Il compte d’autant plus sur la bienveillance d’Assuérus qu’il a sauvé celui-ci d’un complot tramé contre sa vie. La Providence semble seconder les plans de Mardochée. Le roi, tourmenté par un songe, s’est fait lire les annales de son règne qui lui ont remis en mémoire les services de Mardochée et, comme il a oublié de le récompenser, il ordonne à Aman de le conduire en triomphe dans la ville. Aman n’obéit qu’avec répugnance, mais il se console à la pensée du supplice prochain qu’il réserve à son ennemi. Cependant Esther, à la prière de son oncle, se décide, pour sauver les juifs, à pénétrer chez le roi, malgré la défense qui interdit de s’en approcher.
Elle sollicite la faveur de recevoir Assuérus à sa table. Aman assistera au festin. C’est en présence du persécuteur des juifs qu’elle se jette aux pieds du roi, lui avoue qu’elle est juive et dévoile les projets sanguinaires que son ministre a formés par un motif de vengeance personnelle. Assuérus, touché des larmes de la reine et convaincu de la perfidie de son favori, révoque l’édit de proscription et livre Aman au supplice préparé pour Mardochée.
Cette tragédie n’est pas sans défauts ; le plus grand de tous est le manque d’intérêt. Esther et Mardochée ne sont pas en danger malgré la proscription des juifs, car on estassuré d’avance que le roi qui aime son épouse ne la fera pas mourir parce qu’elle est juive, pas plus que Mardochée qui lui a sauvé la vie et qu’il vient de combler d’honneurs.
Cette tragédie n’est pas sans défauts ; le plus grand de tous est le manque d’intérêt. Esther et Mardochée ne sont pas en danger malgré la proscription des juifs, car on estassuré d’avance que le roi qui aime son épouse ne la fera pas mourir parce qu’elle est juive, pas plus que Mardochée qui lui a sauvé la vie et qu’il vient de combler d’honneurs.
Il ne s’agit donc que du peuple hébreu ; mais on sait que le danger d’un peuple ne peut pas faire la base d’un intérêt dramatique. Les caractères ne sont pas moins répréhensibles,à l’exception de celui d’Esther.
Zarès, femme d’Aman, est complètement inutile. Mardochée n’est guère plus nécessaire. Assuérus est un fantôme de roi, un despote insensé qui proscrit tout un peuple sans le plus léger examen. La haine d’Aman a des motifs trop mesquins et l’on ne peut concevoir que le ministre d’un grand empire soit malheureuxparce qu’un homme obscur refuse de se prosterner devant lui. Si cette tragédie est défectueuse comme ouvrage dramatique, elle a néanmoins des mérites remarquables. Le style d’Esther est enchanteur. Racine a transporté dans notre langue les beautés de la Bible et les plus sublimes inspirations des prophètes.
Bibliographie
[Daniel Bonnefon. Les écrivains célèbres de la France, ou Histoire de la littérature française
depuis l'origine de la langue jusqu'au XIXe siècle (7e éd.), 1895, Paris, Librairie Fischbacher.]
depuis l'origine de la langue jusqu'au XIXe siècle (7e éd.), 1895, Paris, Librairie Fischbacher.]
lunes, 22 de febrero de 2016
Iphigénie
Iphigénie, tragédie en cinq actes et en vers de Jean Racine, fut créée en août 1674 à Versailles, puis en décembre de la même année à Paris, à l'Hôtel de Bourgogne. La pièce obtint un immense succès.
Intérêt de l’action:
Avec ‘’Iphigénie’’, Racine revint aux sujets grecs
et mythologiques qu'il avait délaissés depuis ‘’Andromaque’’ pour des tragédies historiques romaines (‘’Britannicus’’ et ‘’Bérénice’’) ou orientales (‘’Bajazet’’ et ‘’Mithridate’’). Il reprit l’un des épisodes les plus pathétiques et les mieux connus de la vie de la famille maudite des Atrides : celui du sacrifice d’Iphigénie par son propre père, Agamemnon.
Intérêt littéraire:
La dimension spectaculaire de l'action dans ‘’Iphigénie’’ est soutenue par la pompe du style, Racine ayant, comme la composition, particulièrement soigné l'écriture de cette tragédie en cinq actes et en vers qui offre la particularité d'être, avec 1 796 vers (1794 alexandrins et 2 octosyllabes), la plus longue de ses tragédies «païennes». Le style est en effet généralement plus soutenu que d’habitude, la parole est moins spontanée ou moins passionnelle.
Intérêt psychologique:
Chose exceptionnelle, il y a, dans ’’Iphigénie’’, dix personnages parlants contre sept ou huit dans les autres pièces. On remarque que, parmi eux, figurent trois héros plus célèbres que tous ceux des pièces précédentes : Agamemnon, Achille, Ulysse ; que trois d’entre eux, Ulysse, Clytemnestre et Agamemnon, restent étrangers à la sphère du sacré ; qu’ils fonctionnent par couples: d’un côté, le couple Agamemnon / Iphigénie, qui incarne le respect des dieux et de l’ordre ancien ; de l’autre, Clytemnestre et Achille qui défient l’ordre monarchique et divin, tandis qu’à l’écart se tient Ériphile, qui se dessine comme le double noir de la vertueuse Iphigénie, leur antinomie morale les mettant en conflit aigu. Examinons les protagonistes dans l’ordre de leur importance
Racine : résumé de Iphigénie (1674)
La flotte recque, rassemblée à Aulis sous le commandement d’Agamemnon, est retenue dans le port depuis trois mois par un calme plat. L’oracle, consulté, a répondu que les dieux ne permettront aux Grecs de quitter le port que lorsque Iphigénie, du sang d’Hélène et fille d’Agamemnon, aura été immolée sur l’autel de Diane.
Le chef des Grecs se soumet à cet ordre cruel et fait venir sa fille d’Argos sous prétexte de l’unir, avant le départ de la flotte, à Achille, son fiancé. Mais la tendresse paternelle, un moment vaincue par l’ambition, a bientôt repris son empire. Saisi de remords, il envoie son serviteur fidèle, Arcas, avec ordre de faire rebrousser chemin à sa fille, sous prétexte qu’Achille a changé de pensée et que le mariage projeté ne peut s’accomplir.
Mais le messager n’est pas parvenu à Iphigénie qui arrive, inattendue, au camp des Grecs, accompagnée de sa mère Clytemnestre et d’Ériphile, jeune esclave lesbienne enlevée par Achille. Agamemnon voit dans ce contretemps l’effet du destin ; il se résigne et fait tout préparer pour le sacrifice. Mais Arcas, de retour, révèle a la reine le terrible secret dont il a reçu la confidence. Que l’on juge de l’indignation de Clytemnestre et de la colère d’Achille. Celui-ci s’emporte contre Agamemnon, jure de sauver sa fiancée et de venger dans le sang de ce père dénaturé l’odieux dessein qu’il a formé. Iphigénie seule se résigne à mourir puisque les dieux l’exigent et que la gloire promise à son père est à ce prix.
Agamemnon, vaincu par les instances de son épouse et la touchante résignation de sa fille, se décide à faire une nouvelle tentative pour éloigner secrètement Iphigénie du camp. Mais Ériphile, qui aime aussi Achille, dans un transport de jalousie avertit le prêtre Calchas de ce qui se trame ; les Grecs se soulèvent et s’opposent à la fuite d’Iphigénie.
Achille et Clytemnestre jurent de la défendre contre toute l’armée, mais elle est, malgré eux, entraînée à l’autel. Calchas va la frapper du coup mortel, lorsque, tout à coup, il s’arrête ; une révélation nouvelle de la déesse lui apprend qu’il a mal compris l’oracle, que le sang que les dieux demandent, c’est celui d’une autre Iphigénie, issue du même sang que la fille d’Agamemnon, savoir Ériphile qui est venue assister à la mort de sa rivale. Celle-ci, furieuse, n’attend pas que Calchas porte la main sur elle ; elle saisit le couteau sacré et se perce le sein. Aussitôt le vent se lève, les voiles des vaisseaux s’agitent et annoncent que la déesse est satisfaite.
Racine s’est inspiré d’Euripide et l’a quelquefois suivi de très près, mais en donnant plus de noblesse aux traits généraux, plus de développement aux caractères. Les scènes entre Agamemnon et Clytemnestre, entre Agamemnon et Achille, sont d’une énergie et d’un éclat incomparables. Quoi de plus touchant que la tendresse d’Iphigénie et sa résignation à la mort cruelle qui l’attend !
Bibliographie:
domingo, 21 de febrero de 2016
Les Plaideurs
Les Plaideurs (1668) est une comédie en trois
actes (comportant respectivement 8, 14 et 4 scènes) et en vers (884
alexandrins) de Jean Racine. C’est la seule comédie qu'il ait écrite. Il s’est inspiré des Guêpes d’Aristophane mais en a retiré toute la portée politique. La
pièce de Racine, qui suit Andromaque et précède Britannicus, est une farce
inattendue dans son œuvre. Un juge sort de chez lui par la fenêtre, des chiots
urinent sur la scène, deux jeunes amoureux se jouent du père de la jeune fille,
le tout en alexandrins.
La pièce a été représentée à l’Hôtel de
Bourgogne en novembre 1668. Plus grand succès de Racine jusqu’au XIXe siècle,
Les Plaideurs ont concurrencé les comédies les plus populaires de Molière avant
de sombrer dans un demi-oubli au cours du XXe siècle.
Le vocabulaire utilisé dans l'œuvre est
particulièrement juridique.
La
scène est dans une ville de Basse-Normandie (Caen).
DANDIN : juge.
LÉANDRE : fils de Dandin.
CHICANNEAU : bourgeois.
ISABELLE : fille de Chicanneau.
LA COMTESSE.
PETIT JEAN : portier.
L'INTIMÉ : secrétaire.
LE SOUFFLEUR.
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sábado, 20 de febrero de 2016
Mithridate
Mithridate est une tragédie en cinq actes
(comportant respectivement 5, 6, 6, 7 et 5 scènes) et en vers (1698
alexandrins) de Jean Racine.
Créé probablement le 23 décembre 16721 à
l'Hôtel de Bourgogne, et publié en 1673, Mithridate succède à Bajazet et
précède Iphigénie dans l'œuvre de Racine. Le sujet est tiré de l'histoire
ancienne. Mithridate VI Eupator (132-63 av. J.-C.) régna sur le royaume du
Pont, autour de la mer Noire. Célèbre pour s'être progressivement accoutumé aux
poisons par mithridatisation, il résista longtemps aux Romains, allant jusqu'à
imaginer un projet d'invasion de l'Italie. Il finit par se donner la mort après
avoir été trahi par son propre fils. Racine réunit plusieurs épisodes de la vie de
Mithridate en une seule journée et, comme à son habitude, donne une grande
importance aux intrigues amoureuses. Mais la dimension épique demeure plus
présente que dans d'autres tragédies. Sur le plan du style, la pièce se distingue
par un grand nombre de longs discours et de monologues.
Mithridate fut la tragédie préférée d'un autre
grand roi, Louis XIV ainsi que Charles XII de Suède. Aux siècles suivants, la
pièce se fera de plus en plus rare sur scène. C'est aujourd'hui l'une des
pièces de Racine les moins jouées.
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viernes, 19 de febrero de 2016
Phedre
Phèdre, seconde femme de Thésée, roi d’Athènes, éprouve un amour criminel pour Hippolyte, le fils de son époux ; tel est le fatal secret que lui arrache, après bien des prières, Œnone, sa nourrice. Au moment où elle vient de faire ce cruel aveu, Thésée est absent et bientôt le bruit de sa mort se répand dans Athènes. C’est Phèdre elle-même qui vient annoncer cette triste nouvelle à Hippolyte ; dans cette entrevue, sa tête s’égare et elle lui fait l’aveu de ses coupables sentiments.
Hippolyte, épouvanté, la repousse avec horreur et Phèdre, humiliée, jure de se venger de cet affront. Cependant avant de le faire, elle essayera encore une fois de fléchir Hippolyte ; maintenant qu’elle est veuve et libre, elle lui fait offrir la couronne pour prix de son amour. Tout à coup le bruit se répand que Thésée n’est point mort ; il arrive même et Hippolyte l’accompagne.
Que va faire la reine déshonorée aux yeux de son époux ? Elle est résolue à se donner la mort ; en attendant, loin d’aller à sa rencontre, elle fuit la vue de celui qu’elle redoute. Thésée, interdit de cet accueil, interpelle la reine, et la nourrice de Phèdre ne trouve d’autre moyen de sauver la vie de sa maîtresse, que d’accuser Hippolyte. Que l’on juge de la colère du malheureux père, lorsque son fils, après ces révélations, ose se présenter devant lui ! Il l’accable de malédictions, le chasse loin de sa présence et conjure même Neptune de punir le coupable jeune homme. Celui-ci se tait et s’éloigne.
La vengeance paternelle ne tarde pas à s’accomplir. Peu après, Théramène, accourt pour annoncer la mort d’Hippolyte. Neptune a fait sortir du sein de la mer un monstre menaçant ; les chevaux effrayés se sont emportes et l’infortuné jeune homme est mort de ses blessures en protestant de son innocence. À l’ouïe de cette nouvelle, Phèdre, accablée de remords, vient aussitôt tout dévoiler à Thésée ; mais déjà elle s’est fait justice elle-même, car, à peine a-t-elle achevé déparier, qu’elle tombe empoisonnée aux pieds de son époux.
Le personnage de Phèdre, tel que l’a créé Racine, est le plus beau, le plus poétique, le plus complet qui soit au théâtre. Phèdre n’est point la victime de cette fatalité aveugle et impitoyable du paganisme qui chargeait souvent la plus rigide vertu d’un crime abominable dont elle n’avait pas plus la conscience que la volonté. La fatalité qui pousse Phèdre au crime en lui laissant la conscience da sa faute, et qui la punit de la mollesse de sa résistance et de l’insuffisance de sa vertu, nous parait renfermer un enseignement dont il n’est personne qui ne puisse saisir le sens. Aussi, après la lecture de Phèdre, les solitaires de Port-Royal, et entre autres le célèbre Arnauld, pardonnèrent à leur ancien disciple la gloire qu’il s’était acquise par ses œuvres théâtrales ; leur sévérité fut désarmée, ils ouvrirent les bras au pécheur.
Le sujet de cette tragédie est pris d'Euripide. "Quand je ne devrais, dit Racine, que la seule idée du caractère de Phèdre, je pourrais dire que je lui dois ce que j'ai peut-être mis de plus raisonnable sur la scène." Il aurait pu ajouter aussi, le plus beau rôle et le plus fortement tracé de tous ceux qu'il a mis au théâtre. Il s'est servi avec une merveilleuse adresse de cette idée de fatalisme qui formait le sujet de la plupart des tragédies chez les Anciens, et qui, chez les Modernes, et surtout chez les Français, qui attachent une si grande importance à ce qu'on nomme convenances du théâtre, n'aurait pu que paraître révoltant.
jueves, 18 de febrero de 2016
miércoles, 17 de febrero de 2016
La passion et la
fatalité dans le théâtre de Jean Racine
La galanterie, courant esthétique majeur alors
que Racine écrit Andromaque, dépeint avec un raffinement subtil les méandres
des sentiments amoureux. Si Racine en reprend le vocabulaire et les images («
feux », « fers », « flammes »), il les réactive, leur restitue un sens propre :
mourir d'aimer devient une réalité et cesse d'être une métaphore.
Passion irrépressible, l’amour domine le
théâtre racinien. Mû(e) par une idée fixe, prêt(e) à toutes les violences pour
s’assurer la possession de l’être aimé, l’amoureux ou l’amoureuse (qui aime
sans être aimé) s’enferme dans une aliénation croissante. L’amour passionnel
est montré jusque dans ses manifestations physiques ; ainsi, Phèdre rougit,
pâlit, tremble à la vue d’Hippolyte. Racine dépeint aussi les douceurs de
sentiments tendres, purs, d’amants (dont l’amour est réciproque) qui se
heurtent à la fureur d’un(e) amoureux(se). C’est Junie et Britannicus
affrontant Néron, Atalide et Bajazet opposés à Roxane, Aricie et Hippolyte à
Phèdre. Deuxième grande passion du théâtre racinien, l’amour du pouvoir ravage
certains de ses héros tels que Néron, Agamemnon, Athalie. Chaque tragédie
s’ouvre sur une crise passionnelle qui sera exacerbée par des obstacles -
obstacles extérieurs : refus de l’être aimé, interdits familiaux, raison
d’État, ou intérieurs, comme un fort sentiment de culpabilité – et la crise
s’amplifie graduellement jusqu’à une issue le plus souvent fatale.
Tout en se livrant à une analyse
lucide des sentiments ou des signes de la passion, le héros qui souffre d’un
amour pathologique ou d’un appétit incoercible de pouvoir est incapable d’obéir
à la raison. Il se débat vainement contre ses pulsions et le spectateur assiste
à une marche inexorable vers la catastrophe. Car tout est joué d’avance,
l’homme, soumis à une fatalité déterminée par les dieux, n’est pas libre. Le
dénouement d’une tragédie doit rétablir des rapports familiaux ou sociaux
déréglés par le jeu des passions, mais, chez Racine, l’ordre politique n’est
jamais vraiment restauré et le spectateur, ému et fasciné par l’épreuve des
passions est, la crise achevée, invité à la compassion par les larmes que
Thésée se propose de verser sur Hippolyte, ou un dernier « Hélas ! » de
Bérénice.martes, 16 de febrero de 2016
Phrases de Racine
Racine a dit:
“Qui veut voyager loin ménage sa monture.” / Les Plaideurs
“J’embrasse mon rival, mais c’est pour l’étouffer.” / Britannicus
“Elle flotte, elle hésite : en un mot, elle est femme.” / Athalie
“Ainsi de leurs flatteurs les rois sont les victimes ;
mais les rois, en tombant, entraînent leurs flatteurs.” / La Thébaïde
“L’on hait avec excès lorsque l’on hait un frère.” / La Thébaïde
“Plus l’offenseur m’est cher, plus je ressens l’injure.” / La Thébaïde
“Au joug depuis longtemps, ils se sont façonnés ; ils
adorent la main qui les tient enchaînés.”/ Britannicus
“Je crains votre silence, et non pas vos injures.” / Andromaque
“La douleur qui se tait n’en est que plus funeste.”/ Andromaque
“Ma vengeance est perdue s’il ignore en mourant que c’est
moi qui le tue.” /
Andromaque
“Je chéris ta personne et je hais ton erreur.”
“Si la foudre d'abord accablait les coupables ! ” / La Thébaïde
“Le peuple aime les rois qui savent l'épargner - il estime
encore plus ceux qui savent régner.”
“Un bienfait reproché tient toujours lieu d'offense.” / Iphigénie
“Le lâche craint la mort, et c'est tout ce qu'il craint. ”
“C'est dans les villes les plus peuplées que l'on peut
trouver la plus grande solitude.”
“Craignez, seigneur, craignez que le ciel rigoureux Ne
vous haïsse assez pour exaucer vos voeux !” / Phèdre
“Ma foi, sur l'avenir bien fou qui se fiera : tel qui rit
vendredi, dimanche pleurera.” / Les Plaideurs
“Je l'ai trop aimé pour ne point le haïr.” / Andromaque
“Si je la haïssais, je ne la fuirais pas. ” / Phèdre
“Je meurs si je vous perds ; mais je meurs si j'attends.” / Andromaque
“Il faut se croire aimé pour se croire infidèle.” / Andromaque
“Il n'est point de secrets que le temps ne révèle.” / Britannicus
“Les malheurs sont souvent enchaînés l'un à l'autre.” / Esther
“Vous êtes empereur, seigneur, et vous pleurez !” / Bérénice
“L'amour avidement croit tout ce qui le flatte.” / Mithridate
“Aimer un être, c'est le rendre transparent.”
“Elle eut soin de peindre et d'orner son visage. Pour
réparer des ans l'irréparable outrage. ”
“Il ne faut point d'esprit pour être homme de guerre.”
“Les témoins sont fort chers, et n'en a pas qui veut.”/ Les plaideurs
“Le bonheur des méchants comme un torrent s’écoule.” / Athalie
“Le jour n'est pas plus pur que le fond de mon coeur.” / Phèdre
“Toute l'invention consiste à faire quelque chose de
rien.”
“On ne peut vaincre sa destinée.” / Phèdre
“Songez-y bien : il faut désormais que mon coeur, S'il
n'aime avec transport, haïsse avec fureur.”/ Andromaque
“Fuyez vos ennemis et suivez votre époux. Libres dans nos
malheurs, puisque le ciel l'ordonne, Le don de notre foi ne dépend de
personne.”/ Phèdre
“La modération n'est qu'une vertu ordinaire quand elle ne
se rencontre qu'avec des qualités ordinaires.”
“On apprend à hurler avec les loups.” / Les plaideurs
“L’argent ne nous vient pas si vite que l’on pense. Chacun
de tes rubans me coûte une sentence.” / Les plaideurs
“Ainsi de leurs flatteurs, les rois sont les victimes.” / La thébaïde
“Allez, le temps est cher : il le faut employer.” / Mithridate
“D'une mère en fureur épargne-moi les cris.”/ Iphigénie
“Ainsi que par César, on jure par sa mère.” / Britannicus
“Et je saurai peut-être accorder quelque jour Les soins de
ma grandeur et ceux de mon amour.”
/ Andromaque
“Ce n'est plus une ardeur dans mes veines cachée : C'est
Vénus tout entière à sa proie attachée.” / Phèdre
“L'amour le plus discret Laisse par quelque marque
échapper son secret.”
Bajazet
“L'amour, toujours, n'attend pas la raison.”/ Britannicus
“Qu'une âme généreuse est facile à séduire !” / Alexandre
“Le conseil le plus prompt est le plus salutaire.” / Bajazet
“Et qui peut immoler sa haine à sa patrie Lui pourrait
bien aussi sacrifier sa vie.” / La Thébaïde
“La foi qui n'agit point, est-ce une foi sincère ?” / Athalie
“Quelques crimes précèdent toujours les grands crimes.” / Phèdre
“Ainsi que la vertu le crime a ses degrés.”/ Phèdre
“Mais sans argent l'honneur n'est qu'une maladie.” / Les Plaideurs
“Une extrême justice est souvent une injure.” / La thébaïde
“Un père en punissant, Madame, est toujours père : Un
supplice léger suffit à sa colère.” /Phèdre
“Point d'argent, point de Suisse.” / Les plaideurs
“Chercherons-nous toujours de l'esprit dans les choses qui
en demandent le moins ?”
“On peut dire que le respect que l'on a pour les héros
augmente à mesure qu'ils s'éloignent de nous.” / Bajazet
“La terre a moins de rois que le ciel n’a de dieux.” / Mithridate
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